Un homme assiste avec étonnement à sa propre naissance, confie à une inconnue ce qui lui advient, mais surtout s'ouvre à elle à propos de ce qu'il semble voir pour la première fois. Ce qui lui fait dire que « le paradis est dans l'Sil de celui qui regarde ». Une prose composée de digressions où apparaissent les poètes et les livres, l'écriture et les oiseaux, L'Origine du monde de Courbet ou la mort de Claire. S'adressant à son interlocutrice sans nom, c'est à nous tous qu'il parle. Faisant ainsi surgir des fragments de vies qui nous invitent à la question permanente : que faire de nos existences et comment en savoir plus sur nous-mêmes ? « L'homme, vois-tu, est long à naître » écrivait Saint-Exupéry dans Citadelle. Ce livre en est peut-être un juste écho.