Être maître d'école ! Le plus beau métier du monde ! Ce l'était, en tout cas, entre les deux guerres, quand Roger Foulon situe cette savoureuse chronique de l'enseignement primaire. Officiel ou libre? Qu'importe, puisque ce serait une école catholique d'om le clérical était banni ou un école communale dont les enfants allaient, avec leurs maîtres, à la messe ou à la procession. L'essentiel, c'est que, dans cette évocation, l'on retrouve un climat qui semble, hélas!, bien révolu : la vie quotidienne d'un instituteur, les méthodes pédagogiques, les manuels scolaires qui font parfois sourire, mais dont l'efficacité n'a pas dû être si négligeable, les écoliers enfin, tels qu'en eux-mêmes... Ancien "maître", Roger Foulon est évidemment orfèvre. Sous sa plume, cette "saga", tour à tour rieuse et émouvante, prend une allure de conte villageois, si vrai qu'il en devient universel. Voici un livre qu'il faut déguster lentement, comme un gastronome. Un livre qui va ravir tous les enseignants, jeunes ou anciens, et... tous les élèves de naguère et d'aujourd'hui. On leur promet à tous bien du plaisir...