Aller au contenu principal
Veuillez vous connecter pour réserver

Partager

John Florio alias Shakespeare

LivreDisponible
Auteurs :
Tassinari, Lamberto Auteur du texte
Editeur :
Publication
Lormont : le Bord de l'eau, 2016
Collection :
Nouveaux classiques
Importance matérielle
1 vol. (381 p.) : 23 cm
Préface de Daniel Bougnoux Traduction de Michel Vaïs La question de l'identité de William Shakespeare hante le monde littéraire depuis bientôt deux cents ans, au cours desquels cette œuvre immense a été attribuée à plus d'une cinquantaine d'Anglais dont Francis Bacon, Edouard de Vere ou Marlowe... Lui donner, sans autre discussion, la paternité d'un « génie » petit-bourgeois de province réfractaire aux langues étrangères, entrepreneur de spectacles à Stratford-upon-Avon, joués à Londres, ne fait donc pas vraiment l'unanimité… Par une démonstration-enquête minutieuse et érudite, Lamberto Tassinari dévoile que John Florio était Shakespeare. Fils d'un émigré italien, Michel Angelo Florio, juif converti, prédicateur franciscain puis calviniste, John Florio naquit à Londres onze ans avant le Shakespeare officiel... John, lexicographe, auteur de dictionnaires, polyglotte, traducteur de Montaigne puis de Boccace, précepteur à la cour de Jacques 1er, employé à l'ambassade de France ne cessa de jouer les « passeurs » culturels. Produire l'œuvre de Shakespeare supposait d'immenses ressources matérielles, telles que la possession d'une riche bibliothèque, circonstance à l'époque rarissime, mais aussi la connaissance de langues étrangères (au premier rang desquelles l'italien), des voyages en Europe continentale, la fréquentation de la cour et de la noblesse. Et que dire de cette intimité passionnée avec la musique, avec l'Écriture sainte, et de sa connaissance précise des humanistes de la Renaissance continentale (Dante, l'Aretin, Giordano Bruno pour l'Italie, Montaigne chez nous) ? « La Tempête » exprime de façon poignante, quoique cryptée, la plainte de l'exilé, la perte du premier langage, sa consolation par la fantasmagorie et les méandres douloureux du rapport générationnel... Les tourments de l'exil hantent les « Sonnets » : sont-ils vraiment de la plume d'un homme voyageant pour ses affaires de Stratford à Londres, et qui ne sortit jamais de son île ? On a souven